J’ai 30 ans et j’ai grandi en Belgique. À Louvain, pour être précis, une ville assez proche de Bruxelles. Ma mère est thaïlandaise et je suis moi-même né en Thaïlande. En réalité, j’ai beaucoup voyagé dès mon plus jeune âge ! J’ai toujours aimé parcourir le monde. J’ai fait mes études principalement en Belgique, mais pendant l’université j’ai aussi eu deux expériences Erasmus : la première en Espagne et la deuxième en Italie, à Ancône. De belles expériences, c’est d’ailleurs à Ancône que j’ai appris l’italien. Après l’obtention de mon diplôme, au moment de trouver un emploi, j’ai immédiatement cherché quelque chose qui me permettrait de travailler à l’étranger. J’ai tout de suite commencé dans le secteur de la numérisation agricole... à un certain moment de ma carrière, j’ai eu la chance de connaître xFarm Technologies, qui m’a proposé de travailler pour eux. Une belle opportunité, je dois dire, que j’ai immédiatement saisie.
On m’a demandé d’ouvrir le marché français, ce n’est pas rien ! Naturellement, lorsque j’ai accepté, je n’avais aucune idée de l’ampleur de la tâche qui m’attendait. [Il rit] . Mais avec le reste de l’équipe xFarm, nous aimons les défis : dans notre secteur, le marché français est vraiment l’un des plus importants au monde.
J’ai toujours aimé travailler dans des environnements dynamiques et multiculturels. Enfant, j’avais l’intention d’étudier les langues étrangères. Finalement, j’ai choisi de suivre une voie similaire à celle de mon frère, qui a étudié l'équivalent d'ingénieur agronome.
J’ai eu la chance de naître dans une famille où l’on parlait deux langues. J’ai ensuite appris l’anglais tout seul et, comme je disais plus tôt, également l’espagnol et l’italien grâce à mes expériences Erasmus.
Bien, très bien. C’est une entreprise qui fait beaucoup pour les agriculteurs européens, qui ont de grands défis à relever. Elle offre de nombreuses opportunités d’évolution et d’apprentissage. Personnellement, j’ai l’impression d’avoir beaucoup progressé en un an chez xFarm. J’ai également la chance de travailler avec des personnes extrêmement compétentes, tant au sein de l’entreprise que dans le secteur agricole en général.
L’agriculture française est un phare pour l’Europe. C’est une agriculture de premier plan, et son succès est en partie dû au fait qu’elle est très organisée et structurée en coopératives. Par ailleurs, elle est très contrôlée, ce qui fait que la qualité de ses produits est extrêmement élevée par rapport à d’autres marchés.
Oui, certainement. Les agriculteurs français sont très bien préparés et ils savent qu’il faut innover pour relever les défis de demain. Mais l’innovation prend du temps. C’est un processus graduel, vous ne pouvez pas l’imposer, vous devez vous confronter avec les gens, les persuader, les convaincre de faire des essais. Et puis, petit à petit, on peut avancer.
Nous pouvons offrir une solution absolument complète par rapport à celles qui existent déjà, dans le sens où la plateforme xFarm permet d’agréger en son sein tous les types de données, y compris la partie relative à l’outil d’aide à la décision (OAD). Les autres solutions ne permettent de travailler qu’avec les données d’une dimension spécifique du travail dans l’exploitation agricole, et n’incluent pas tout le reste. Notre solution est également très conviviale par rapport à d’autres, et elle est très efficace. Elle fonctionne très bien et peut grandement aider les agriculteurs français au quotidien.
Et ça se voit ! La plateforme permet à l’agriculteur de disposer de toutes les informations relatives à la gestion de son exploitation de manière simple et immédiate, ce qui constitue une grande valeur ajoutée, c’est très important. La gestion d’une exploitation agricole est une tâche très complexe, et ce naturellement à plusieurs niveaux ; le fait de disposer de toutes les données pour chaque niveau dans une seule plateforme est une aide précieuse pour ceux qui disposent de très peu de temps. L’utilisation de la plateforme est également utile du point de vue de la durabilité, car elle permet de réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et d’optimiser la fertilisation et l’utilisation de l’eau pour l’irrigation.
Je pense que le premier grand défi pour l’agriculture française est la transition écologique. C’est un changement significatif, et c’est pourquoi il est nécessaire d’accompagner les agriculteurs, car ils ne sont pas tous scientifiques, ce n’est pas leur métier, et ils s’interrogent sur la manière dont la transition écologique va affecter leurs rendements. Un autre défi est évidemment la charge administrative, qui est assez lourde en France (comme dans d’autres pays européens d’ailleurs). Enfin, il y a le grand défi du changement climatique.
Les agriculteurs sont en première ligne. Les conséquences sont multiples, à commencer par la question de l’eau : aujourd’hui, nous avons des années extrêmement sèches, et d’autres trop pluvieuses. Les agriculteurs peuvent malheureusement perdre une grande partie de leurs récoltes en cas de sécheresse, mais l’excès d’eau a également un impact négatif tangible. Enfin, les maladies et les parasites peuvent se développer plus longtemps au cours de l’année, et même plus au nord que d’habitude, car l’augmentation des températures modifie les conditions, même dans les régions les plus septentrionales.
Absolument. C’est pour cela que nous sommes là. La technologie est évidemment essentielle pour rendre l’agriculture plus durable et plus résiliente.